jeudi 31 décembre 2009

Echarpe en soie bandhani


Cette écharpe en soie a été réalisée par A. Jabbar Khatri, dans la technique du Bandhani, dans une teinture à l'écorce de grenade. Ses dimensions sont de 68cm sur 170 cm. Le travail complexe du nouage sur le tissu, en créant de beaux motifs, est effectué par les femmes, tandis que les procédures élaborées de teinture sont réalisées par les hommes. Des milliers de personnes dans la région du Kutch vivent de cet art textile.


En 2006, l'Unesco a attribué un prix d'excellence à A. Jabar Khatri pour une magnifique pièce de travail en teinture végétale dans la technique du tie & dye (nouer et teindre, ou bandhani).






samedi 28 novembre 2009

Echarpe homme en soie brodée main


Echarpe en soie brodée main, pour homme ou femme. Broderie kantha du Bengale. Motifs d'animaux drôles en bordure, un chat, un hibou, un éléphant. Dimensions : 52 cm sur 190cm. Pièce unique à retrouver sur le site www.tirazi.com ou à la boutique Tiraz à Paris.

Echarpe homme, ou femme, écharpe en soie brodée


Echarpe homme brodée main. Echarpe en soie. Broderie kantha du Bengale. C'est le roman du village. Dimensions 53,5cm sur 181cm.

Echarpe en soie, écharpe soie brodée homme



Echarpe en soie brodée, écharpe homme, ou femme, broderie main kantha du Bengale. Dimensions : 53,5 cm sur 181 cm. pièce unique. A retrouver sur le site http://www.tirazi.com/

Pièce unique.
Echarpe en soie, brodée main, broderie kantha du Bengale. Motif de paons.
Dimensions : 53,5 cm *180 cm.
Pièce unique.

Echarpe homme ou femme en soie broderie kantha


Ces écharpes homme ou femme en soie broderie kantha sont fines et délicatement brodées. Ici, il s'agit de broderie kantha sur des pièces de tissu neuves.


La broderie kantha est originaire du Bengale de l'ouest, au point avant, c'est l'espacement des lignes, la grosseur du fil et les couleurs qui varient.


Le terme kantha siginifie la couverture du pauvre homme faite de tissus rapiécés et cousus ensemble. L'art du Kantha réflète la patience, la dextérité et l'imagination des femmes du village, qui recyclent les vieux tissus non plus par souçi d'économie mais pour avoir l'occasion de les broder. Le seul point employé est le point devant, car c'est sa positon qui forme les motifs, des scènes épiques ou tirées du folklore, des fruits et des fleurs, des animaux et des papillons. Les kantha doroka ont un revers identique à l'endroit du tissu.

samedi 6 juin 2009

Echarpe homme




Echarpe homme. Cette étole en soie a été ttissée par un tisserand qui a adhéré à l'organisation Varanasi Weavers, une association qui aide les tisserands à adapter leurs créations aux goûts du monde moderne et à trouver ainsi de nouveaux marchés. Mousseline de soie, technique de tissage Jamdani. Dimensions : 54 cm sur 187 cm.

















Echarpes homme. Echarpes en laine et soie, tissées à Varanasi. Dimensions : 54 cm sur 184 cm.

Echarpe homme. Echarpe en soie, tissée à Varanasi. Ce type de brocard de soie est appelé Ganga Yamuna, du nom du Gange, fleuve sacré, et de son affluent, presque aussi sacré. Cette étole en soie a été tissée avec du fil zari or et du fil zari argent. Elle a nécessité plusieurs mois de travail. Dimensions : 54 cm sur 194 cm. Pièce unique.
A la recherche d’une écharpe homme, dans le monde de Tiraz. Un monde qui regorge d’écharpes homme, dans des styles très différents. Voici quelques photos d’écharpes en soie, ou en laine et soie, tissées à Varanasi (Bénarès).
Varanasi, dans l’état de l’Uttar Pradesh, au nord de l’Inde, est une des quatres villes saintes de l’Inde, bordée par le Gange. La ville, autrefois appelée par son nom religieux Kasi, est sans doute la plus ancienne ville habitée du monde. Depuis plus de deux mille ans, Varanasi était réputée pour ses fines mousselines de coton et les Moghuls lui ont donné l’excellence dans le tissage des brocards en soie, avec l’utilisation du fil d’o ou d’argent, appelé zari, enroulé autour d’un fil de soie.

Si les ghatts sont réservés aux rituels hindous, aux crémations, la vieille ville aux étroites ruelles abrite les ateliers des tisserands, qui sont musulmans, dont une communauté de tisserands soufis. Le souvenir du poète tisserand Kabir est présent. Les deux principaux centres de tissages, Madanpura et Alaipura, simplement éloignés de quelques kilomètres, ont leurs styles, leurs motifs respectifs.

Le travail de Madanpura est traditionnel, avec des motifs et des nuances de couleurs très sophistiquées. Les tissages sont réalisés sur des matières légères et transparentes. Ce sont en particulier des saris en coton fins, jamdani, organza, tissue. Les motifs peuvent être ceux de la mangue verte stylisée (motif appelé kairi konya) et le motif circulaire au centre, la lune (motif chand). Le fond du textile est soit en forme de jhalli (grillage) avec des losanges, des diagonales, ou des motifs floraux, fleurs ou petits bourgeons appelés bhuttis. La matière très légère et transparente associée à une technique de tissage très fine donne une impression de réversibilité dans le tissage, sur les deux faces. Les turbans de la cour des empereurs Moghuls et des autres Maharajas et Princes de l’Inde étaient tissés à Varanasi.

Le style de tissage Jamdani a été introduit par les Nawabs (Princes) de l’Oudh à la fin du 18 è siècle. C’est un textile très fin et délicat, au processus de tissage complexe, où le motif est intriqué dans le tissage, dans le même matériau que la base, ce qui rend par exemple du motif blanc sur du blanc, à peine discernable sauf s’il est vu de près. Du fil d’or et d’argent peut aussi être utilisé dans le Jamdani.

Le travail à Alaipura est différent, plus novateur parfois. Là se produisent les brocards lourds, destinées à l’ameublement. Ils utilisent les techniques de brocards des autres régions et se prêtent aux nouvelles expériences. C’est ainsi que le brocard de Varanasi a survécu malgré les changements de mode et la réduction de la demande en motifs traditionnels. Les tisserands d’Alaipura ont même réussi à maintenir des techniques disparues des autres régions.

La Compagnie des Indes (East India Company) arriva à Varanasi en 1764 et prit en main l’administration.Varanasi devint le refuge des riches marchands et des familles nobles qui fuyaient les troubles de la période post-moghule dans le nord de l’Inde. C’est sous leur patronage que prospéra le Brocard de Banaras (Varanasi).

La célèbre technique du Kinkhab (terme persan) est le tissage d’une soie rude, appelée mukta, suffisamment épaisse pour supporter d’être tissée avec du fil d’or et d’argent, cette technique de tissage était pratiquée également e d’autres lieux. Ahmedabad, Surat, Paithan, Aurangabad. Le kinkhab était utilisé pour l’ameublement, localement, mais il était aussi exporté vers l’Europe.

Les brocards et zaris tissés dans des matières plus légères et moins lourdement ornées sont connues sous le nom de pot-than ou bafta. Les brocards sans aucun fil de métal sont appelés amaru.

Le brocard de Varanasi révèle les sensibilités esthétiques de l’artisan. Un brocard de Varanasi se reconnaît aux bonnes combinaisons de couleurs, à l’utilisation du fil zari or et argent, à la disposition adéquate des bordures et du fond des bourgeons (bhutis) et de fleurs.

Le brocard est tissé sur un grand métier, parfois plusieurs tisserands travaillent sur le métier. Traditionnellement le motif du brocard était dessiné sur papier, puis un expert, appelé naksha bandha transposait le motif en fils sur un naksha (modèle, un appareil à fils comme pour le jaquard). Les nakshas bandhis de Varanasi étaient si experts qu’ils liaient les motifs des autres centres de brocards, à Surat (Gujrat) et à Chandheri (Madhya Pradesh). Aujourd’hui le naksha est largement remplacé par le jaquard.

Le tisserand de Varanasi, après avoir absorbé l’essence d’un motif utilisé sa propre interprétation et crée un motif adapté au tissage. Le tisserand de Varanasi n’aime pas la monotonie des motifs persans, il apporte d’innombrables variations à un seul motif. Le Latifa Bhutti est une adaptation du tisserand Latif Mia, lequel avec des courbes fait balancer la plante au vent, avec un effet d’ondulation dans le tissage.

Le Nord de l’Inde très densément peuplé a une tradition textile riche, mais la population locale ne demande pas autant de textiles tissés main que les habitants de l’Ouest de l’Inde. La demande en saris Banarasi, ces célèbres saris en brocard de Varanasi, s’est fortement réduite. Il était impensable de ne pas avoir un sari Banarasi dans un trousseau de mariage. Mais les indiennes portent de moins en moins le sari et le tissage industriel supplante largement le tissage main, beaucoup plus coûteux .
Les 150 000 tisserands de Varanasi, à l’image du motif de Latifa Bhutti, ondulent comme un roseau sous le vent de la modernité, ils résistent comme ils peuvent. Le savoir-faire millénaire qu’ils possèdent est sérieusement menacé lorsqu’ils doivent se tourner vers un autre gagne-pain. Alors s’il faut choisir une écharpe homme, pourquoi ne pas la choisir éthique, splendide, originale, humaine. Entre celui qui la porte, et celui qui l’a réalisée, un lien de solidarité humaine se tisse. Ces écharpes homme font partie de la collection des tissus de l’Inde chez Tiraz ou sur le site www.tirazi.com.


















jeudi 4 juin 2009

Echarpes homme, écharpe en soie, écharpe en pashmina


Khatri Jivraj, le maître teinturier de l'écharpe en soie, teinte en indigo avec un travail de bandiani (tye and dye). Ici, il déroule un sari en mousseline de soie dont il est fier, le travail de bandiani est superbe, les couleurs sont sublimes. C'est un roi des couleurs. Il m'a expliqué que son art lui venait de sa Mère. J'ai cru 5 minutes qu'il s'agissait de sa mère. Mais il me parlait de la Divinité qui lui apprenait et enseignait son art. Une grâce réservée aux Khatris.




Châle en 100% pur pashmina, origine Laddakh, dans sa couleur naturelle, non teint, filé et tissé au Cachemire. 100cm sur 200 cm.









Echarpe en soie mouga, cette soie naturellement or, parce qu'un ver (antheria assamese) mange deux sortes de feuilles (scalu et som) qui donnent naturellement des fibres de soie de cette couleur. Cocon sauvage, soie ahimsa (non violente). Le tissage geecha est un tissage avec les fibres du cocon, non filées. C'est un tissage délicat et difficile.






















Echarpe en soie, soie eri, soie ahimsa c'est-à-dire non violente, teinte en couleurs végétales. En effet le cocon de cette soie est naturellement pourvu d'un trou qui laisse le papillon s'envoler, libre, une fois qu'il a enroulé le cocon des fibres de cette soie. Cette soie était prisée par les moines buodhistes en Inde. Elle est déstressante et très chaude l'hiver. Elle est aussi très solide.








Echarpe en soie, teinte à l'indigo, travail bandiani (tye and dye).







Echarpe en soie, bleu nuit, broderie kantha du Bengale, pièce unique.











Châle en coton tissé main, souple et doux, à porter en écharpe longue.







Echarpe en soie, fibre de soie eri, douce comme un doudou




Châle en soie mouga, souple, à porter comme une écharpe.



Châle en 100% pur pashmina origine Laddakh, filé, tissé et brodé main au Cachemire.


La vitrine de Tiraz présente toujours de très belles pièces de tissus de l’Inde, et les hommes n’hésitent pas à franchir le pas pour choisir une belle écharpe. Nous vous présentons un petit portrait des amoureux de Tiraz, porteurs de châles de Maharajas, à leur manière, dans leur style. Avec les photos des belles écharpes qu’ils se choisissent.

Ce châle noir en 100% pur pashmina, avec une très belle bordure main sur les bords. Il a été acheté par le patron d’une SSII mondiale, par un matin d’hiver.

Appelons-le C. comme chèvre, il est photographe de célébrités. Il rêvait d’un pashmina, un vrai. Ses couleurs sont le blanc et le jaune orangé boudhiste. Il s’est donc acheté un châle en châle en pashmina blanc dans sa couleur naturelle, non teint, chez Tiraz, fou de joie d’avoir pu trouver un pashmina authentique, au duvet d’origine Laddakh, filé et tissé au Cachemire. Il est revenu le lendemain, il avait des poils de la fameuse chèvre Capra Hircus himalayenne partout, qui s’accrochaient aux poils de sa barbe, aux oreilles, sur le pull, etc. On avait l’impression qu’il venait de se disputer avec une chèvre. Il a testé plusieurs écharpes en cachemire, c’était clair, il était allergique au cachemire. La laine, ne même pas en parler. C’est alors qu’il est tombé complètement amoureux de la soie, en particulier de la soie mouga, avec sa couleur naturellement or. Il aime les soies assouplies, douces. La soie n’est pas fragile et délicate. Lui, il s’enroule vigoureusement les écharpes autour du cou, et ses plus belles écharpes il les porte à l’intérieur, presque cachées.
Voyez quelques photos des écharpes qu’il a choisies chez Tiraz. Comme beaucoup de personnes, il a très vite mal à la gorge dès qu’il n’a pas d’écharpe au cou. Les écharpes, il les collectionne, mais seulement les très belles.
Dans un prochain article je vous parlerai des écharpes tissées à Varanasi et des tisserands de Varanasi.




















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mercredi 20 mai 2009

Les sacs bijoux de Meera Mahadevia chez Tiraz
















Les sacs bijoux de Meera Mahadevia chez Tiraz

La styliste Meera Mahadevia crée des sacs bijoux qui se portent avec de somptueux saris comme avec de simples jeans.

Elle se sert des matériaux proposés par les niches d’artisanat local en Inde, des brocards de soie tissée main, du bois sculpté, du marbre incrusté de fleurs comme sur le Taj Mahal, des cadres en argent et en cuivre, l’utilisation de la broderie kinkhab si prisée dans les cours royales moghules, des cadres antiques provenant d’objets rituels, des emblèmes spirituels, des pierres semi-précieuses et holistiques….

Sa créativité est à l’image du Bharatha Nathyam, cette forme de danse qu’elle pratique, une expression du jeu divin, Lila.

Elle était présente au Salon du Prêt-à-porter à Paris en septembre 2009. Elle y a présenté une collection de sacs représentant l’artisanat indien et un sac exceptionnel, le Navagraha Mandala. Elle explique : "Ce sac est une mélange inhabituel de incrusté de pierres semi-précieuses qui représentent les 9 planètes, navagraha. «

Les pièces de Meera Mahadevia ont été présentées au Newark Museum de New Jersey et à l’Asian Civilization Museum de Singapour.

Voici quelques photos de sacs bijoux, que vous pouvez retrouver dans la boutique Tiraz à Paris ou sur le site tirazi.com

samedi 2 mai 2009

Tiraz, philosophie


Une présentation de Tiraz, par Hélène Desrosiers.


Tiraz a autrefois, dans l’ancienne langue perse, signifié « fil d’or ». Au cours du temps, de proche en proche, il a bientôt désigné l’artisan puis, l’atelier où se fabriquent les étoffes. Ce seul mot perpétue l’alliance ancestrale de la matière et du savoir-faire qui, d’un carré de tissu, enveloppe l’homme en même temps que son mystère.

Tiraz, la boutique, n’a rien du simple commerce puisqu’en ses lieux, ce qui importe, c’est de faire découvrir l’art du tissage indien dont le luxe des matières et la finesse d’exécution restituent au monde d’aujourd’hui une magie lointaine. Ici, ce sont principalement des étoles en soie, des châles pashmina, des foulards divers en cachemire, laine, coton, de toute provenance, qui font découvrir le travail des maîtres tisserands de l’Inde.

Tiraz est une boutique- musée qui vend et expose les textiles de l’Inde entière, textiles aux couleurs naturelles qui offrent pour la mariée, la pure blancheur, pour les uns et les autres, les verts éclatants des rizières, les ocres de la terre sèche, les ors du soleil…. C’est le lieu où l’on saura vous parler des rouges grenades, des jaunes curcuma, des dessins peints directement à la plume de bambou (kalamkaris), des couleurs fixées au lait de buffle, des tissages tribaux sur métier à bricole, des brocarts de soie filés d’or et d’argent, des cotonnades ikat où les fils de chaîne sont teints par segments …. C’est là que vous trouverez de véritables pashminas à prix raisonnable.

Le merveilleux d’un pareil endroit est de découvrir que le tissage indien raconte des rites et des croyances. Toutes les étoffes sont presque des poèmes.

Les cachemires les plus délicats sont des rubans de laine diaphane qui glissent entre les doigts comme le frôlement d’un vent léger.

Les soies mouga, déclinées dans toutes les gammes de l’or étincelant, vieilli ou platine, font selon le tissage, des dunes de désert ou des trames de clarté.

La soie eri, très résistante et surtout non violente (son cocon est naturellement pourvu d’un trou qui permet au papillon de s’envoler libre), est parfois tissée à même la « bourre » du cocon pour ressembler à une laine brumeuse.

Le coton lui-même redevient une fibre précieuse par sa qualité propre et celle du travail qui en fait une parure légère avec des alternances de brillance et de matité.

Ici et là, sur ces drapés se déchiffrent parfois des décors brodés; depuis la simple fleur jusqu’au dessin abstrait, l’artisan continue de mêler à son travail une pensée tantôt prosaïque, tantôt sacrée.

Pour celui qui promène son regard et son toucher au milieu de toutes ces soieries, tout s’éclaire lorsque, d’un amas de plis que l’on déroule, naît un vêtement parfaitement ajusté au corps et, plus intimement, à ce moi si discret. La vraie nouveauté commence alors : se découvrir en se couvrant d’un foulard qui habille, d’une étole qui fait un froufrou de gaîté, d’un châle qui se pose comme un nuage de pudeur. Ces accessoires nous deviennent alors essentiels. Nous, c’est-à-dire, chacun, homme ou femme.

Houssena, par qui nous viennent toutes ces richesses, ne dit-elle pas en souriant : « Chaque homme devrait avoir 365 écharpes…et la femme, davantage ».
Certaines pièces sont sur le site http://www.tirazi.com

Tiraz presentation


Tiraz had, in another time and in the ancient Persian language, meant "thread of gold". Over the course of time, it soon came to designate the artisan, and then, the studio where the fabrics were made. This one word perpetuated the ancestral alliance of the material and the know-how/skill that, in a piece of fabric, surrounded the man and, at the same time, his mystery.

Tiraz, the shop, is not simply a store. Its goal is to return to today’s world a distant magic found in the art of Indian weaving, in the skill of the craftmanship, and in the luxury of the fabrics. It is the silk stoles, the pashmina shawls, and the many and diverse scarves of cashmere, wool, and cotton, from all origins, that reveal the discovery of the work of masters weavers of India.

Tiraz is a shop-museum that sells and displays the textiles of all of India, textiles in natural colors that offer themselves for the bride, the pure whiteness, the bursting greens of paddy fields, the ochres of the dry earth, the golds of the sun…. This is the place where one will know how to speak of red pomegranates, of yellow tumerics, of drawings painted directly onto the bamboo feather (kalamkaris), of the fixed colors of buffalo milk, of tribal weavings in the work of the fabric, of brocades of spun silks of gold and silver, of cotton ikat where the warp yarns are tinted in segments …. It is here that you will find pashminas at a reasonable price.

The wonder at the same time is to discover that Indian weaving tells stories of rites and beliefs. All the fabrics are close to being poetry.

The most delicate cashmeres are ribbons of hazy wool that slip between the fingers as if they were the touch of a light wind. Mouga silks, made in a full range of sparkling golds, aged or platinum, according to the weaving, of desert dunes or frames of clarity
The Eri silk, very resitent and non violent (as the cocoon has naturally a hole which permits the butterfly to fly free), is sometimes woven right onto the "padding" of the cocoon to resemble a hazy wool.

Cotton again becomes a precious fiber with its clean quality and one which produces a light finery with alternations of brilliance and matte in its drape.

Here and there, on these drapes embroidered decors can be sometimes deciphered - since in the simple flower of an abstract drawing, the artisan continues to blend a thought that is sometimes prosaic, sometimes sacred, into his work.

For the one who takes his gaze and his touch to explore in the midst of all these silks, everything becomes clearer when a mass of pleats unfold, and a piece of clothing perfectly tailored to the body is born and, more intimately, for me so discreet (?). The true novelty begins then: to discover oneself in being covered by a scarf that dresses, of a stole that does a cheerful swishing sound, of a shawl that becomes a cloud of modesty. These accessories then become essential for us. We, that is to say, everyone - man and woman.

Houssena, by whom we come to all these wealths, says smiling: "Every man should have 365 scarves…and every woman, even more".
Some pieces are on the site http://www.tirazi.com


mercredi 29 avril 2009

Etoles de mariées





































Voici quelques images pour une étole de mariage. Etoles en soie, châles brodés en pashmina, châles en brocard de soie de Varanasi, étole en satin de soie mouga réversible pashmina pour avoir plus chaud, étoles pour l'entourage de la mariée.

La soie mouga naturellement or, est la soie des grandes occasions. Elle est l’alliée prestigieuse de la mariée. Ou des proches de la mariée, qui peuvent aussi porter des écharpes en soie mouga. Cette étole blanche en soie, tissée main, avec des bandes rayées or, en soie mouga, est aérienne, lumineuse.

La broderie Jaal est une évocation de la vallée fleurie de Srinagar. Elle recouvre entièrement le pashmina et résulte d’un travail de deux mois à raison de dix heures par jour. Les fils de soie restituent à l’étoffe sa pleine délicatesse. Ce châle, en rose ou en blanc, est un beau châle de mariage.

L’étole en soie tissée en brocard de Varanasi convient merveilleusement bien pour une étole de mariée.
Le brocard de Varanasi est le tissage le plus riche de l’Inde. Il se caractérise par un entrelacement floral de fils d’or, d’argent ou de soies de plusieurs couleurs. Il faut un très grand métier à tisser et le travail de plusieurs artisans pour tisser un brocard. Certains brocards nécessitent une année de travail.

La mousseline de coton de Dacca, aérienne, tissée dans l’air
Une légende raconte que Amrapali, une courtisane du royaume de Vaishali, vint à la rencontre de Gautam Boudha. Elle portait alors un sari semi-transparent très richement tissé en moussseline de coton de Dacca, bordée de fil d’or.

Blanc nuage, blanc nacre, blanc neige, grège, perlée, pour la mousseline de soie ou de coton de Dacca, pour la gaze de soie, pour le pashmina, pour la mariée avant tout.
Photos Léonore Carron.







lundi 20 avril 2009

Des écharpes en soie, tissées à Varanasi






C’est dans un quartier des tisserands musulmans de la vieille ville de Varanasi, en empruntant tout un itinéraire à travers de vieilles ruelles que l’on arrive dans l’atelier de Haque Aziz, une petite maison modeste, aux murs bas.

Haque Aziz est le seul tisserand à pratiquer encore la technique Balouchari. La technique de tissage Balouchari est complexe, j’espère arriver à la comprendre pour l’expliquer plus tard dans un autre article. J’ai été impressionnée par tous les motifs et les associations de couleurs possibles, enregistrées dans le cerveau des tisserands comme des programmes informatiques. Les fameux saris Balouchari étaient produits à Baluchar, dans le Bengale oriental. Les saris étaient composés de motifs brocardés avec des fils de soie de couleurs différentes. Des motifs floraux ou des scènes mythologiques indiennes. Parfois elles sont tissées avec du zari, un fil de soie recouvert de fil d’or véritable, ou d’argent .

Le maître de l’atelier, Haque Aziz est considéré comme un guru, en son art, d’autres tisserands travaillent avec lui et la technique de tissage Balouchari sera transmise, mais la demande s’est affaiblie.

Voici quelques photos de ces fameuses écharpes en soie tissées selon la technique Balouchari, dans l’atelier du maître tisserand Haque Aziz. Elles ont nécessité des semaines de travail.

Il y a aussi une autre photo, d’un véritable brocard de soie de Varanasi, appelé Ganga Yamuna, du nom des deux affluents du Gange, qui utilise du fil zari or et argent, représentant le soleil et la lune. Le brocard de Varanasi révèle les sensibilités esthétiques de l’artisan. Un brocard de Varanasi se reconnaît aux bonnes combinaisons de couleurs, à l’utilisation du fil zari or et argent, à la dispositon adéquate des bordures et du fond des bourgeons (bhutis) et des fleurs.

Le brocard est tissé sur un grand métier, parfois plusieurs tisserands travaillent sur le métier. Traditionnellement, le motif du brocard était dessiné sur papier, puis un expert, appelé naksha bandha transposait le motif en fils sur un naksha (modèle, un appareil à fils comme pour le jaquard). Les nakshas bandhis de Varanasi étaient si experts qu’ils liaient les motifs des autres centres de brocards, à Surat (Gujrat) et à Chandheri (Madhya Pradesh). Aujourd’hui le naksha est largement remplacé par le jaquard.

Le tisserand de Varanasi, après avoir absorbé l’essence d’un motif utilise sa propre interprétation et crée un motif adapté au tissage. Le tisserand de Varanasi n’aime pas la monotonie des motifs persans, il apporte d’innombrables variations à un seul motif. Le Latifa Bhutti est une adaptation du tisserand Latif Mia qui avec des courbes fait balancer la plante au vent, avec un effet d’ondulation dans le tissage.
Vous pouvez vous procurer ces étoles en soie, ces écharpes en laine et soie, en vous rendant chez Tiraz à Paris, ou sur le site http://www.tirazi.com/. Certaines sont des modèles uniques.

Les photos sont de Léonore Carron.

dimanche 19 avril 2009

Kabir, tisserand de Varanasi et poète mystique,

Kabir, humble tisserand, adorait Allah et aussi Ram, l'un des plus grands mystiques et poètes de l'Inde, vénéré par les hindous, les musulmans et les sikhs, vécut à Varanasi (Bénarès) au 15 è siècle.
Il composait des poèmes, des chants, et les chantait, tout en travaillant sur son métier à tisser pour nourrir sa famille. Il paraît que les gens, des disciples peut-être, venaient dans son atelier, et chantaient avec lui. Espérons que ces amoureux de la Beauté lui achetaient parfois ses tissages...

Qui connaît le secret de ce tisserand ?
Il a tendu mille fils sur la trame du karma.
De la Terre jusqu'au Ciel sur son métier il tisse,
Avec Soleil et Lune pour navette du Souffle.

Et il tisse toujours, quand aura-t-il fini
Le voile immaculé de l'Esprit ?
Fil fin ou fil grossier, bon ou mauvait karma,
Dit Kabir, il tisse avec amour l'ultime Réalité !

Cet extrait de la poésie de Kabir vient de l'une des parutions sur Kabir des éditions Les deux Océans, je crois qu'il s'agit de Cent huit perles, Yves Moatty (en fait j'ai recopié le poème et j'ai prêté le livre, jene peux donc pas vérifier, veuillez m'en excuser). Vous trouverez plusieurs ouvrages sur Kabir auprès de cette merveilleuse maison d'édition, voir leur site http://lesdeuxoceans.fr

Etole en soie, un modèle de Varanasi Weavers



Cette étole en soie noire a été tissée par un tisserand de l’organisation Varanasi Weavers. Elle a des motifs de feuilles en zari, fil d’argent véritable. L’organisation Varanasi Weavers aide les tisserands de Varanasi à trouver de nouveaux marchés, et à se maintenir dans leurs métiers. Ainsi, cette écharpe en soie est résolument moderne et élégante, c’est une écharpe pour homme, ou pour femme.


Varanasi (anciennement appelée Bénarès) a toujours été un très grand centre de tissage, les brocards de Varanasi sont réputés, ils ont été commandés par Versailles, St James, et le Vatican Les saris Banarasi silk faisaient partie du trousseau de mariage des indiennes, mais voilà, les indiennes portent moins le sari, et elles achètent davantage les saris industriels en matière synthétique, fabriqués d’abord au Japon puis maintenant en Chine, beaucoup moins chers. Plus de 100 000 tisserands sont aujourd’hui menacés. Des tisserands ont dû récupérer le bois de leurs métiers à tisser pour le revendre et se nourrir. Il leur faut parfois abandonner un savoir-faire qu’ils détiennent de génération en génération pour gagner leur vie autrement.

Lorsque la société Bestseller Company, basée au Danemark, a pris connaissance, par des rapports internationaux, de la situation dramatique des tisserands de Varanasi, elle a décidé de commander 13 000 écharpes en soie pour les offrir en cadeaux de Noel, à leur personnel, entre autres. En Inde même, les hotels Taj, du groupe Tata, ont fait réaliser les uniformes de leur personnel par l’organisation Varanasi Weavers.
A Paris, Tiraz propose des écharpes en soie, tissées par les tisserands de l’organisation Varanasi Weavers. La mode éthique fait son chemin, visitez le site http://www.tirazi.com/

vendredi 17 avril 2009

Le choix d'une écharpe : porter une attitude


Tiraz a décliné l'héritage textile de l'Inde en écharpes, châles, à porter comme une attitude. Imaginons par exemple un Kalamkari, une pièce textile en coton, avec des motifs peints à la plume de bambou, en couleurs végétales, et le lien entre la personne qui porte une telle écharpe et l'artisan, anonyme mais combien talentueux, qui l'a réalisée comme un acte de dévotion, une prière, un bain de teinture par couleur, les couleurs fixées par un bain final dans du lait de buffle, dont on sent encore l'odeur...