

C’est dans un quartier des tisserands musulmans de la vieille ville de Varanasi, en empruntant tout un itinéraire à travers de vieilles ruelles que l’on arrive dans l’atelier de Haque Aziz, une petite maison modeste, aux murs bas.
Haque Aziz est le seul tisserand à pratiquer encore la technique Balouchari. La technique de tissage Balouchari est complexe, j’espère arriver à la comprendre pour l’expliquer plus tard dans un autre article. J’ai été impressionnée par tous les motifs et les associations de couleurs possibles, enregistrées dans le cerveau des tisserands comme des programmes informatiques. Les fameux saris Balouchari étaient produits à Baluchar, dans le Bengale oriental. Les saris étaient composés de motifs brocardés avec des fils de soie de couleurs différentes. Des motifs floraux ou des scènes mythologiques indiennes. Parfois elles sont tissées avec du zari, un fil de soie recouvert de fil d’or véritable, ou d’argent .
Le maître de l’atelier, Haque Aziz est considéré comme un guru, en son art, d’autres tisserands travaillent avec lui et la technique de tissage Balouchari sera transmise, mais la demande s’est affaiblie.
Voici quelques photos de ces fameuses écharpes en soie tissées selon la technique Balouchari, dans l’atelier du maître tisserand Haque Aziz. Elles ont nécessité des semaines de travail.
Il y a aussi une autre photo, d’un véritable brocard de soie de Varanasi, appelé Ganga Yamuna, du nom des deux affluents du Gange, qui utilise du fil zari or et argent, représentant le soleil et la lune. Le brocard de Varanasi révèle les sensibilités esthétiques de l’artisan. Un brocard de Varanasi se reconnaît aux bonnes combinaisons de couleurs, à l’utilisation du fil zari or et argent, à la dispositon adéquate des bordures et du fond des bourgeons (bhutis) et des fleurs.
Le brocard est tissé sur un grand métier, parfois plusieurs tisserands travaillent sur le métier. Traditionnellement, le motif du brocard était dessiné sur papier, puis un expert, appelé naksha bandha transposait le motif en fils sur un naksha (modèle, un appareil à fils comme pour le jaquard). Les nakshas bandhis de Varanasi étaient si experts qu’ils liaient les motifs des autres centres de brocards, à Surat (Gujrat) et à Chandheri (Madhya Pradesh). Aujourd’hui le naksha est largement remplacé par le jaquard.
Le tisserand de Varanasi, après avoir absorbé l’essence d’un motif utilise sa propre interprétation et crée un motif adapté au tissage. Le tisserand de Varanasi n’aime pas la monotonie des motifs persans, il apporte d’innombrables variations à un seul motif. Le Latifa Bhutti est une adaptation du tisserand Latif Mia qui avec des courbes fait balancer la plante au vent, avec un effet d’ondulation dans le tissage.
Vous pouvez vous procurer ces étoles en soie, ces écharpes en laine et soie, en vous rendant chez Tiraz à Paris, ou sur le site http://www.tirazi.com/. Certaines sont des modèles uniques.
Haque Aziz est le seul tisserand à pratiquer encore la technique Balouchari. La technique de tissage Balouchari est complexe, j’espère arriver à la comprendre pour l’expliquer plus tard dans un autre article. J’ai été impressionnée par tous les motifs et les associations de couleurs possibles, enregistrées dans le cerveau des tisserands comme des programmes informatiques. Les fameux saris Balouchari étaient produits à Baluchar, dans le Bengale oriental. Les saris étaient composés de motifs brocardés avec des fils de soie de couleurs différentes. Des motifs floraux ou des scènes mythologiques indiennes. Parfois elles sont tissées avec du zari, un fil de soie recouvert de fil d’or véritable, ou d’argent .
Le maître de l’atelier, Haque Aziz est considéré comme un guru, en son art, d’autres tisserands travaillent avec lui et la technique de tissage Balouchari sera transmise, mais la demande s’est affaiblie.
Voici quelques photos de ces fameuses écharpes en soie tissées selon la technique Balouchari, dans l’atelier du maître tisserand Haque Aziz. Elles ont nécessité des semaines de travail.
Il y a aussi une autre photo, d’un véritable brocard de soie de Varanasi, appelé Ganga Yamuna, du nom des deux affluents du Gange, qui utilise du fil zari or et argent, représentant le soleil et la lune. Le brocard de Varanasi révèle les sensibilités esthétiques de l’artisan. Un brocard de Varanasi se reconnaît aux bonnes combinaisons de couleurs, à l’utilisation du fil zari or et argent, à la dispositon adéquate des bordures et du fond des bourgeons (bhutis) et des fleurs.
Le brocard est tissé sur un grand métier, parfois plusieurs tisserands travaillent sur le métier. Traditionnellement, le motif du brocard était dessiné sur papier, puis un expert, appelé naksha bandha transposait le motif en fils sur un naksha (modèle, un appareil à fils comme pour le jaquard). Les nakshas bandhis de Varanasi étaient si experts qu’ils liaient les motifs des autres centres de brocards, à Surat (Gujrat) et à Chandheri (Madhya Pradesh). Aujourd’hui le naksha est largement remplacé par le jaquard.
Le tisserand de Varanasi, après avoir absorbé l’essence d’un motif utilise sa propre interprétation et crée un motif adapté au tissage. Le tisserand de Varanasi n’aime pas la monotonie des motifs persans, il apporte d’innombrables variations à un seul motif. Le Latifa Bhutti est une adaptation du tisserand Latif Mia qui avec des courbes fait balancer la plante au vent, avec un effet d’ondulation dans le tissage.
Vous pouvez vous procurer ces étoles en soie, ces écharpes en laine et soie, en vous rendant chez Tiraz à Paris, ou sur le site http://www.tirazi.com/. Certaines sont des modèles uniques.
Les photos sont de Léonore Carron.
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