mercredi 20 mai 2009

Les sacs bijoux de Meera Mahadevia chez Tiraz
















Les sacs bijoux de Meera Mahadevia chez Tiraz

La styliste Meera Mahadevia crée des sacs bijoux qui se portent avec de somptueux saris comme avec de simples jeans.

Elle se sert des matériaux proposés par les niches d’artisanat local en Inde, des brocards de soie tissée main, du bois sculpté, du marbre incrusté de fleurs comme sur le Taj Mahal, des cadres en argent et en cuivre, l’utilisation de la broderie kinkhab si prisée dans les cours royales moghules, des cadres antiques provenant d’objets rituels, des emblèmes spirituels, des pierres semi-précieuses et holistiques….

Sa créativité est à l’image du Bharatha Nathyam, cette forme de danse qu’elle pratique, une expression du jeu divin, Lila.

Elle était présente au Salon du Prêt-à-porter à Paris en septembre 2009. Elle y a présenté une collection de sacs représentant l’artisanat indien et un sac exceptionnel, le Navagraha Mandala. Elle explique : "Ce sac est une mélange inhabituel de incrusté de pierres semi-précieuses qui représentent les 9 planètes, navagraha. «

Les pièces de Meera Mahadevia ont été présentées au Newark Museum de New Jersey et à l’Asian Civilization Museum de Singapour.

Voici quelques photos de sacs bijoux, que vous pouvez retrouver dans la boutique Tiraz à Paris ou sur le site tirazi.com

samedi 2 mai 2009

Tiraz, philosophie


Une présentation de Tiraz, par Hélène Desrosiers.


Tiraz a autrefois, dans l’ancienne langue perse, signifié « fil d’or ». Au cours du temps, de proche en proche, il a bientôt désigné l’artisan puis, l’atelier où se fabriquent les étoffes. Ce seul mot perpétue l’alliance ancestrale de la matière et du savoir-faire qui, d’un carré de tissu, enveloppe l’homme en même temps que son mystère.

Tiraz, la boutique, n’a rien du simple commerce puisqu’en ses lieux, ce qui importe, c’est de faire découvrir l’art du tissage indien dont le luxe des matières et la finesse d’exécution restituent au monde d’aujourd’hui une magie lointaine. Ici, ce sont principalement des étoles en soie, des châles pashmina, des foulards divers en cachemire, laine, coton, de toute provenance, qui font découvrir le travail des maîtres tisserands de l’Inde.

Tiraz est une boutique- musée qui vend et expose les textiles de l’Inde entière, textiles aux couleurs naturelles qui offrent pour la mariée, la pure blancheur, pour les uns et les autres, les verts éclatants des rizières, les ocres de la terre sèche, les ors du soleil…. C’est le lieu où l’on saura vous parler des rouges grenades, des jaunes curcuma, des dessins peints directement à la plume de bambou (kalamkaris), des couleurs fixées au lait de buffle, des tissages tribaux sur métier à bricole, des brocarts de soie filés d’or et d’argent, des cotonnades ikat où les fils de chaîne sont teints par segments …. C’est là que vous trouverez de véritables pashminas à prix raisonnable.

Le merveilleux d’un pareil endroit est de découvrir que le tissage indien raconte des rites et des croyances. Toutes les étoffes sont presque des poèmes.

Les cachemires les plus délicats sont des rubans de laine diaphane qui glissent entre les doigts comme le frôlement d’un vent léger.

Les soies mouga, déclinées dans toutes les gammes de l’or étincelant, vieilli ou platine, font selon le tissage, des dunes de désert ou des trames de clarté.

La soie eri, très résistante et surtout non violente (son cocon est naturellement pourvu d’un trou qui permet au papillon de s’envoler libre), est parfois tissée à même la « bourre » du cocon pour ressembler à une laine brumeuse.

Le coton lui-même redevient une fibre précieuse par sa qualité propre et celle du travail qui en fait une parure légère avec des alternances de brillance et de matité.

Ici et là, sur ces drapés se déchiffrent parfois des décors brodés; depuis la simple fleur jusqu’au dessin abstrait, l’artisan continue de mêler à son travail une pensée tantôt prosaïque, tantôt sacrée.

Pour celui qui promène son regard et son toucher au milieu de toutes ces soieries, tout s’éclaire lorsque, d’un amas de plis que l’on déroule, naît un vêtement parfaitement ajusté au corps et, plus intimement, à ce moi si discret. La vraie nouveauté commence alors : se découvrir en se couvrant d’un foulard qui habille, d’une étole qui fait un froufrou de gaîté, d’un châle qui se pose comme un nuage de pudeur. Ces accessoires nous deviennent alors essentiels. Nous, c’est-à-dire, chacun, homme ou femme.

Houssena, par qui nous viennent toutes ces richesses, ne dit-elle pas en souriant : « Chaque homme devrait avoir 365 écharpes…et la femme, davantage ».
Certaines pièces sont sur le site http://www.tirazi.com

Tiraz presentation


Tiraz had, in another time and in the ancient Persian language, meant "thread of gold". Over the course of time, it soon came to designate the artisan, and then, the studio where the fabrics were made. This one word perpetuated the ancestral alliance of the material and the know-how/skill that, in a piece of fabric, surrounded the man and, at the same time, his mystery.

Tiraz, the shop, is not simply a store. Its goal is to return to today’s world a distant magic found in the art of Indian weaving, in the skill of the craftmanship, and in the luxury of the fabrics. It is the silk stoles, the pashmina shawls, and the many and diverse scarves of cashmere, wool, and cotton, from all origins, that reveal the discovery of the work of masters weavers of India.

Tiraz is a shop-museum that sells and displays the textiles of all of India, textiles in natural colors that offer themselves for the bride, the pure whiteness, the bursting greens of paddy fields, the ochres of the dry earth, the golds of the sun…. This is the place where one will know how to speak of red pomegranates, of yellow tumerics, of drawings painted directly onto the bamboo feather (kalamkaris), of the fixed colors of buffalo milk, of tribal weavings in the work of the fabric, of brocades of spun silks of gold and silver, of cotton ikat where the warp yarns are tinted in segments …. It is here that you will find pashminas at a reasonable price.

The wonder at the same time is to discover that Indian weaving tells stories of rites and beliefs. All the fabrics are close to being poetry.

The most delicate cashmeres are ribbons of hazy wool that slip between the fingers as if they were the touch of a light wind. Mouga silks, made in a full range of sparkling golds, aged or platinum, according to the weaving, of desert dunes or frames of clarity
The Eri silk, very resitent and non violent (as the cocoon has naturally a hole which permits the butterfly to fly free), is sometimes woven right onto the "padding" of the cocoon to resemble a hazy wool.

Cotton again becomes a precious fiber with its clean quality and one which produces a light finery with alternations of brilliance and matte in its drape.

Here and there, on these drapes embroidered decors can be sometimes deciphered - since in the simple flower of an abstract drawing, the artisan continues to blend a thought that is sometimes prosaic, sometimes sacred, into his work.

For the one who takes his gaze and his touch to explore in the midst of all these silks, everything becomes clearer when a mass of pleats unfold, and a piece of clothing perfectly tailored to the body is born and, more intimately, for me so discreet (?). The true novelty begins then: to discover oneself in being covered by a scarf that dresses, of a stole that does a cheerful swishing sound, of a shawl that becomes a cloud of modesty. These accessories then become essential for us. We, that is to say, everyone - man and woman.

Houssena, by whom we come to all these wealths, says smiling: "Every man should have 365 scarves…and every woman, even more".
Some pieces are on the site http://www.tirazi.com